petit buddha de Kathmandou

petit buddha de Kathmandou

mercredi 20 janvier 2010

Quelques impressions sur le Népal, avril 2008

bienvenue au Népal !



Bodhnath


Arrivés le 1er avril 2008 à 17h à Tribhuvan, l'aéroport international de Kathmandou, c’est le traditionnel circuit Immigration-filtre-change-récupe des bagages. Une jeune fille qui parle correctement l'anglais et un moine bouddhiste viennent nous chercher en pick-up. Nous avons choisi de dormir à Bodhnath, un site bouddhiste prestigieux à l'est de la capitale népalaise. Il vient d'y avoir un violent orage. Le tiers-monde surgit d'un coup devant nos yeux, au milieu des rues boueuses, de la circulation délirante et de l'anarchie des fils électriques et  enseignes lumineuses. Petite précision : on roule à gauche. Dans le pick-up, la voix stridente d'une diva indienne....



Notre hôtel ou Guesthouse est gérée par un des Ghompa de Bodhnath (ou école-monastère tibétain). Parfois, on nous pose la question si nous sommes des occidentaux convertis au bouddhisme. Propreté de la chambre impeccable. On se demande ce que la télé peut bien faire dans la chambre puisque les coupures de courant au Népal durent 12 à 15h par jour ....


Les rues qui entourent le stupa (immense dôme blanchi à la chaux et sensé abriter les reliques du Bouddha) sont pavés de briques rouges. Une foule de népalais et de réfugiés tibétains se presse autour pour faire les dévotions et actionner les moulins à prière qui recouvrent le socle de l'édifice.





Les yeux du Buddha (Bodhnath)




Hommes, femmes, enfants, personnes âgées, moines.... Le bouddhisme du Népal est ostentatoire : statues dorées, drapeaux à prières colorés, écharpes, encens au santal, moulins à prière, le tout dans des couleurs vives, souvent jaune, orangé ou violet, comme au Tibet. Comme en Birmanie et en Inde, la ferveur nous impressionne. A deux rues de là, on entend une musique à rythme, dans un immeuble où une seule pièce est éclairée:  des népalais y suivent un cours de step, on les voit à travers la vitre ! Bodhnath est habité par des réfugiés Tibétains. Ceux-ci quittent le Tibet pour le nord de l'Inde et surtout le Népal, en raison de la proximité géographique et la similitude des cultures.


Petit délice à déguster dans les alentours du stupa : les momos (raviolis tibétains à la viande, ou aux légumes, ou au fromage, frits ou bien à la vapeur). La toukpa (épaisse soupe népalaise aux nouilles) est également délicieuse. Je retrouve les lassis (boisson au lait qui fermente) et thé au massala.






Pashupati Nath


C'est un temple hindou majeur situé entre Bodhnath et Kathmandou, sur les berges de la rivière Bagmati. Les premiers jours je ne me sens pas très à l'aise avec ces regards masculins, alors j'ai trouvé une solution idéale : les lunettes de soleil, qui me permettent d'observer tranquillement sans donner l'impression d'être insistante !  Le temple et ses alentours ont été investis par des hordes de singes. Les principales parties des temples sont souvent interdites aux non-hindous au Népal.




Les petits singes du temple hindou de Pashupati Nath
















Parvenus au centre du site, au bord de la rivière, des bûchers viennent juste de s'éteindre. Les crémations se succèdent, Eric et moi restons bien à l'écart pour ne pas donner l'impression de faire les « voyeurs ». Les terrasses et les toits de pashupati Nath sont envahis de singes amusants. La ferveur imprègne tout le site, à l'exception de quelques « shadus » (ascètes hindous extrêmement dépouillés) qui me laissent douter de leur authenticité... quelques enfants quémandent mais j'ai connu bien plus insistant !





Les temples hindous de Changu Narayan et de Gokarna Mahadev, inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco.


C'est surtout le temple de Changu Narayan qui me reste en mémoire, situé sur un promontoire au fond d'une petite bourgade à l'architecture newar pittoresque, concentrée sur la vente d'artisanat. Les commerçants ne sont pas accrocheurs, et se montrent respectueux.





Changu Narayan
















Artisanat : masques, couvertures, quelques bijoux en bois ou en os de yak (mais bien moins travaillés et conçus qu’au Guatemala), marionnettes



L'architecture newar : les bâtisses sont élaborées, conçues en briques rouges; fenêtre et portes en bois sculptés finement.


L'édifice de Changu Narayan a souffert d'un incendie en 1702 et de secousses (le Népal est une zone sismique). Les déteriorations sont aujourd'hui dues à des pigeons !! Ils sont considérés comme saints et à ce titre, ils sont nourris et protégés par les fidèles.... je vous laisse imaginer les dégâts sur une oeuvre pareille. Le temple permet de se remettre en mémoire l'immense panthéon hindou avec ses dieux et déesses innombrables : Shiva, Parvati, Indra, Durga, Ganesh, Garuda, Ganga... Le tremblement de terre de 1934 malheureusement célèbre au Népal a endommagé ces édifices classés, dont certains ont fait l’objet de restaurations par la suite.


Séquence rire à Changu Narayan : un touriste japonais, cycliste, parvient au temple avec son vélo high-tech, revêtu d'une combinaison intégrale moulant et flashy digne du tour de France.




Séquence émotion à l'arbre-temple du Gokarna mahadev :


Aux abords du temple se tient un édifice étrange : un petit temple et un arbre étroitement imbriqués. Cet « arbre » est le lieu de refuge des secrets, dévotions et prières des hindous qui ont récemment perdu leur père.



Ganesh au Gokarna Mahadev






Séquence « pas cher mon fils » : la jeune serveuse de la gargote du temple de Gokarna Mahadev nous vend 2 plats de pâtes du type « fried noodles », accompagnées de 2 boissons, pour 90 roupies népalaises , soit 90 centimes d'euros, à deux !! record battu.




Patan :


En allant à Patan, depuis Bodhnath, on se fait harceler puis courser par un vrai mendiant, un vrai de vrai, sur 300 mètres. Il nous agrippe par les vêtements. Il ne lâche prise qu'en nous voyant monter dans le bus, en catastrophe, pour le centre ville de KTM. Dans le bus difficile de dire qui observe qui !!! Les enfants ont les yeux maquillés avec du khôl. Les femmes sont coquettes. Certains jeunes hommes n'hésitent pas à s'afficher ensemble sans complexe. L'homme de main du chauffeur du temposafa (microbus) est agrippé à une barre, portière ouverte, et scande le nom des prochains arrêts.


Arrivés, on traverse le gigantesque Mangal bazar de Patan (pour ceux qui connaissent c'est l'équivalent d'un souk, à ciel ouvert). Le centre de Patan est une concentration unique de temples et de palais du 17ème siècle. On appelle ça le Durbar square.


Le temple d'or de Patan , daté de 1400, est un édifice de forme parfaitement carré, au toit à étages doré. Les moulins à prière recouvrent les murs de la cour.




Le durbar square de Patan, avant l'orage !





Les bénédictions dans le temple hindou de Kim bahal Pokhari :


d'une façon générale, les hindous nous tolèrent volontiers et ne font pas attention à nous (il faut respecter les zones auxquelles les occidentaux n'ont pas accès). Un jeune homme s'approche d'un brahmane pour recevoir une bénédiction, il ne retire même pas son walk-man !




Dans une rue de Patan, au milieu du bazar, un vendeur qui trimballe sa charrette m'interpelle « Hey, massala-tea sister ? ». Je déguste au milieu de ces népalais, avant l'orage qui s'annonce, un thé massala sucré mémorable (moitié thé moitié lait, épices massala et cardamome). Après la chaleur de l'après midi, la pluie, puis un déluge de glace s'abat sur la vallée de Kathmandou. Les rues de Patan deviennent des rivières. On entend les impacts des grêlons. Je n'ai que mes tongues à mes pieds gelés, et je redoute de me blesser en marchant dans ces flaques immenses et boueuses.





Royal Chittwan Parc :






Il est situé au sud du Népal, à la frontière indienne. Le trajet en bus dure 6 heures, sur une route potable (en partie sur l'axe principal du Népal Kathmandou-Pokhara). J'ai du avaler une bactérie qui m'a mis le tube digestif en vrac. Malgré quelques doses d'Arestal, mon unique arrêt m'amène dans les pires toilettes de tout le sous continent .... Les rabatteurs d'hotels et de taxis de Chittwan montent dans le bus quelques kilomètres avant, à la recherche de "proies".Les ruses de ce type sont désormais familières, pour les vieux routards que nous sommes.....




l'histoire du Royal Chittwan : cette jungle du Teraï (sud du Népal) servait de réserve de chasse personnelle au roi d'Angleterre Georges V et son fils. Les aristocrates népalais profitaient aussi du lieu pour leurs safaris. Le roi du Népal Mahendra décide en 1973 de protéger la zone et toutes les espèces qui s'y trouvaient. 35 ans après l'expérience est réussie, les différentes populations d'animaux en général ont été multipliées par 5 en dépit des braconnages.


La calme descente de la rivière Rapti, ce matin là, possède un petit côté « premier jour de la création ». Cette nature sauvage et libre vaut tous les disneylands du monde.... crocodiles, rapaces, rhinocéros, serpents. La région du Teraï et en particulier la zone du Royal chittwan est habité par les Tharus. Cette ethnie est une énigme : originaire du nord ouest de l'Inde, le métabolisme des Tharus leur permet de résister naturellement au paludisme.




Séquence émotion : le bain des éléphants au bord de la rivière (propre !) où les cornacs les bichonnent et jouent avec leurs bêtes.




On utilise les élephants pour les safaris : On observe les animaux de la réserve juché sur son dos. En dépit du côté inconfortable, le dos de l'éléphant permet de voir les alentours plus haut que n'importe quel 4x4, c'est entièrement écologique, silencieux, et les autres bébettes du parc ne redoutent pas cet animal. De temps à autres l'éléphant grogne et vibre ! Les éléphants adorent l'eau ... et la poussière ! Donc les voyageurs perchés sur leur dos ont régulièrement droit à un « masque de peau » spécialement composé de bave d'éléphant et de terre, le tout éjecté par la trompe directement sur leurs jambes !






Bandipur :


Les bus entre Chittwan et Bandipur sont inconfortables, on vibre autant que si on avait un début de maladie de Parkinson ! Une touriste anglaise assise derrière nous se fait brancher par un jeune népalais. Ce doit être gonflant, c'est vraiment le gros inconvénient pour les femmes qui voyagent en solo.




Séquence rire à Narayangarh (sorte d'immense croisement au sud du Népal où sont agglutinées des constructions informes le long de la route, style far ouest) : athmosphère élections législatives : un jeune népalais porte un T-shirt fond noir, et en imprimé le buste bien rempli de Jennifer Lopez. Il a aussi un énorme sticker du PC népalais collé sur le front !!







Sur le côté de la route, les bus et autres engins accidentés sont assez nombreux. La route est étroite, coincée entre la montagne et le profond ravin ou coule la rivière. Embouteillage : un accident vient juste d’avoir lieu, les voyageurs ont eu beaucoup de chance, ils sont hébétés sur le bord de la route, mais ils ne sont pas tombés dans le précipice.



L'intérêt de Bandipur reste limité : en altitude, son architecture newar est magnifique, et sa localisation au pied des Annapurnas constituent son principal attrait. La vue sur les sommets enneigés est magnifique et rafraîchissante !! La petite ville est manifestement en train d'être restaurée. D'une manière générale, à ce stade du voyage, nous avons croisé peu de touristes. A Bandipur comme ailleurs au Népal, on vit au rythme du soleil, on dîne aux chandelles, parfois en entendant le ronron des groupes électrogènes, et on est réveillé par les poules. L'électricité capricieuse peut faire son apparition juste pour quelques minutes !! ... et en général s'arrêter juste au moment qu'on a choisi pour recharger la pile de l'appareil photo, ou se raser ....




Manakamana Madir : l'émotion à l'état pur.


Le temple hindou du même nom constitue avec Pashupati nath un des lieux de culte majeurs du pays. Certains pélerins viennent même de l'Inde. L'Autriche a financé et bâti un téléphérique en 1998 pour accéder à cette ville de pèlerinage. L'ascension de 10 à 15 mn permet de distinguer tous les détails de la vallée encaissée : villages, rizières brillantes, forêts de pins.



Le temple en lui même n'est pas imposant, c'est la ferveur des fidèles et les montagnes enneigées autour du site qui génèrent une atmosphère. Les pélerins sont accueillants et tolérants vis à vis de nous. Beaucoup de femmes ont revêtu le sari ou le salwar Kameez rouge (pantalon, tunique et écharpe). Des petites filles portent une espèce de diadème sur leur chevelure noire, avec le trident (le signe de Shiva).


On déjeune dans une cantine de pélerins où on parvient à trouver la dernière table de libre, pour déguster un succulent thali népalais (riz, soupe de lentilles, curry de légumes, lassi). Les gens sont très cool et nous demandent d'où on vient. On décide de revenir sur Kathmandou avant les élections.




La ferveur au Manakamana Madir






Kathmandou


On évite prudemment de se loger dans Thamel, sorte de ghetto à touristes où s'entassent restos, hôtels, boutiques et cybercafés. On parvient à trouver un petit hotel « Tibet peace » avec un jardin, dans un quartier voisin.


Sympa, le camion, je veux le même !!!






Séquence émotion à Kathmandou... Freak street :


située entre le durbar square de Kathmandou et le quartier de Basantapur, cette rue connait son âge d'or dans les années 1960-70. Elle me rappelle une bonne partie du roman de Charles Duchaussois, « Flash ou la grand voyage » le récit d'un médecin Français vers le Népal et sa déchéance. Il y avait alors dans Freak St des gargottes et hôtels bon marché plein de hippies aux cheveux longs et à tuniques, lookés John Lennon, et des airs de musique pop. Le Népal a attiré aussi bon nombre d'occidentaux en quête de spiritualité. Aujourd'hui, les occidentaux, des plus friqués jusqu'aux plus hirsutes et percés de partout, ainsi que les trekkers, logent dans Thamel.



Il faut parcourir à pied le Durbar square et en admirer les couleurs à chaque moment de la journée : le palais d’ Hanuman Dhoka, le temple du Maju deval (lieu de rencontre !), la maison de la déesse vivante (c'est une fillette) appelée la Kumari... nous y passons la journée des premières elections législatives au Népal. Des bureaux de vote sont installés aux coins du Durbar square. Présence de journalistes, d'observateurs étrangers, de camions remplis de militaires anti-émeute.


Il y a quand même une sacrée « faune » sur cette place, en plus des vendeurs ambulants, des soi-disant guides et vendeurs d'offrandes, s'ajoute un tas de glandeurs et de mandiants. C'est un des endroits les plus fréquentés du Népal.... ça porte son prix. Kathmandou est désormais célèbre aussi pour ses embouteillages gigantesques.


En dehors de l'agitation des élections, ce jour là, Kathmandou est particulièrement calme et silencieuse. La circulation a été interdite le 10 avril. Pour midi nous savourons un « gakok ». C'est le contenu d'une marmite chauffée au charbon de bois. On y trouve des raviolis à la viande, des nouilles sautées, du riz, du bouillon de légumes, du fromage. Le tout accompagné de thé au jasmin.


Dès le lendemain, l'agitation quotidienne reprend; c'est le moment idéal pour errer dans les marchés animés et colorés des rues d'Asan Tole et d'Indra Chowk.





Panne de courant à Kathmandou







Séquence amusante :



le quartier des dentistes de Kathmandou, et en particulier la souche d'arbre servant de lieu de culte au Dieu des maux de dents : la souche de forme tourmentée est recouverte de milliers de pièces de monnaie clouées.




Séquence émotion :

le survol de la chaine de l'Himalaya, enneigée, et émergeant des nuages, et le clou du spectacle, le Mt Everest et le Mt Lhotse. Depuis l’aéroport de Tribhuvan, des compagnies locales aux noms poétiques de Buddha air ou Yéti airlines proposent le survol de l’Himalaya pour env. 150 USD.





L'histoire du Mt Everest et ce qui le rend fascinant :


C'est à partir des années 20 que le sommet fascine et que les premiers alpinistes, en particulier britanniques, tentent de s'en approcher. Sommet très difficile (plus de 8800 mètres) en raison des conditions climatiques extrèmes, du manque d'oxygène et de l'instabilité politique de la région. A cette époque, le Népal fermé, l'escalade se tentait par le versant tibétain. Très vite les alpinistes emmènent des bouteilles à oxygène et installent des camps de base.


En 1999, le corps de l'alpiniste britannique Georges Mallaury est retrouvé. On ignore s'il a atteint l'Everest avant de décéder. Des années 20 à 50 les expéditions successives ne dépassent pas les 8000 mètres. Puis après plusieurs expéditions communes où ils s'étaient rencontrés et appréciés, le néo-zélandais Edmund Hillary et le Sherpa Tenzig Norgay entreprennent une ascension dans les années 50. C'est finalement Tenzig Norgay et Hillary , et leur équipe, qui parviendront les premiers au sommet en 1953. Une amitié solide lie pour toujours cet alpiniste hors norme et son guide sherpa. Les sherpas sont plus des guides de montagne que des porteurs. Tenzig Norgay a ensuite décidé de poursuivre son activité de guide au Népal.




Bhaktapur :


Cette petite ville de la vallée de Kathmandou fête traditionnellement le Bisket Jatra (nouvel an népalais). D'autres fêtes ont lieu dans la capitale et d'autres bourgades de la vallée.


Les moments phares de la fête sont cette descente en char coloré à travers les ruelles de la ville, le pieu de 25 mètres hissé puis abattu par les habitants de la ville.... très dangereux. Une jeune fille népalaise qui assiste au spectacle m'indique avec une fatalité bien asiatique que parfois il y a des morts ... mais les népalais sont sur leur 31 pour cette occasion. Les festivités sont nocturnes – la plupart du temps à la lueur des chandelles. Certains se mettent à danser au son des fanfares. Les népalais heureux se souhaitent bonne année 2065 !!.. donc bonne année à tous ! Les festivités du bisket Jatra durent 9 jours, parfois sous le vent et la pluie, toujours au milieu
de cris joyeux.



Bhaktapur aurait été fondée au 12ème siècle par le roi népalais Ananda Malla. Aujourd'hui la bourgade resplendit, avec ses bassins, son Durbar square, ses places, ses rues pavées, ses façades rénovées, ses monastères, son aspect médiéval et hors du temps. en partie grâce à l'Allemagne, qui a financé et restauré les façades de la ville, conçu un système d'égoût, remis sur pied certains temples.



Le "clou" de Bhaktapur : le temple de Nyatapola et ses 5 toits.






Les népalais aiment flâner, et jouer. Cricket pour les plus sportifs ou sinon dames, échecs, les tigres qui bougent et autres étoiles chinoises.... sur le trottoir ou les terrasses.Les petits et jeunes garçons de Bhaktapur ont le haut de l'oreille droite percé d'un joli bijou, en général un anneau sculpté. Les vieilles femmes ont les pavillons des oreilles entièrement percés de petits disques en métal doré, et affichent des visages paisibles. Les jeunes filles gardent un air plus réservé et plus doux.




Les joyeux habitants de Bakhtapur fêtent le Bisket Jatra






Jour d'élections au Népal (Kathmandou)


Conclusion :


Ça parait simple au départ de faire un résumé à partir d’un carnet de voyage. Puis au fur et à mesure qu’on tourne les pages, les souvenirs précis et les conversations reviennent en mémoire, et on rajouterait à chaque fois quelque chose. Les vélos des marchands, les pylones électriques totalement emmélés, les statuettes et bas-reliefs des temples enduits de pâte colorée par les fidèles hindous, les animaux qui errent au milieu des routes, la généralisation du portable – et oui au Népal aussi -  une société encore à l’écart de nos préoccupations matérialistes, de gens souriants qui prennent le temps de vivre au jour le jour, mais qui espèrent que le Népal vivra bientôt en paix.




Le Népal est sans doute le dernier voyage qu'Eric et moi faisons à deux; désormais il faudra former les apprentis ! Néanmoins, l'inconfort, les conditions sanitaires et quelques incidents (notamment avec des enfants agressifs à Bandipur, ou le mandiant qui nous a coursé à Bodhnath) m'obligent à réfléchir à un type de voyage "routard" plus adapté avec des enfants.